Des étoiles et un coming out…

Lecteurtrice, mon ami(e), mon amour, mon emmerde,

D’abord sache que je suis désolée de n’avoir pas nourri ce pauvre petit blogounet plus tôt, et que je m’en flagelle le jambon avec des crevettes sous acide, mais tout ça c’est parce que [Insérez ici une excuse crédible], donc tu comprends bien, je pouvais pas faire autrement. Et pourtant tu m’as manqué(e), Lecteurtrice, le soir je pensais à toi avec mon p’tit coeur qui chouinait. Ah, si seulement il n’y avait pas eu [répétition de l’excuse crédible], on ne serait pas si malheureux(se)s toi et moi. Enfin me voilà et j’espère que tu me pardonnes.

Je viens vers toi, Lecteurtrice, pour non pas enfoncer des portes ouvertes (je t’ai entendue grommeler « ça change! », vilain(e)), mais bien pour te faire part de mes émois du moment (rien d’amoureux, hein, sinon le pays entier serait déjà au courant, ne t’inquiète pas, je continue de m’encroûter dans un célibat qui ressemble de plus en plus à une fossilisation), et pour surfer sur la vague de « ce dont on parle », donc profites-en ça risque pas de se reproduire.

Parlons d’abord de La Vie d’Adèle. HAHA! Je sens que tu te dis « ayé elle s’est laissée aller à ses travers de déviante et va nous conter la joliesse des fesses de Léa Seydoux et la grâce de la bouche de (vite Google parce que là je me rapelle que de Gnagnagna *********poulos…) Adèle Exarchopoulos (je l’savais!), mais même pas parce que J’AI PAS VU LE FILM, HA! J’ai cependant suivi tout le pataquès qui tournait autour, à savoir les actrices et le réal qui se foutent joyeusement sur la gueule, tout ça tout ça, mais ce n’est pas de ça que je veux parler (encore que ça ait un côté divertissant, genre « Tellement vrai » de l’industrie du cinéma). Je veux parler de la BD.

Alors je sais, chers lecteurtrices hétérosexuel(les), une BD qui parle de gouines ça fait pas rêver, alors qu’un film d’Auteur, si. Je sais bien, j’ai été comme toi. Mais vraiment, vraiment, lis « Le Bleu Est Une Couleur Chaude », si c’est pas déjà fait.

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Lis-le parce que même si « La Vie d’Adèle » est génial (j’ai entendu le pour et le contre), le matériel de base est brillant. Le scénario est à mon goût un peu trop drama (peu importe qu’il s’agisse de lesbiennes ou non, mais c’est quand même un tic dans beaucoup d’oeuvres « lesbiennes », allez-y flagellez-moi, je peux le prouver). Lis-le parce que le dessin est magnifique, parce que le propos est juste, parce qu’il en vaut la peine et que j’en ai ras-le-bol des gens qui zappent l’oeuvre originale sous prétexte qu’ils peuvent s’asseoir devant un écran. Si tu es lesbienne, lis-le parce que ça te rappellera des trucs, ces premiers émois et ces premiers frissons et l’impression que tu vas en crever à aimer à ce point, parce que c’est pas possible d’appartenir autant à quelqu’un d’autre, parce que c’est pas possible que le moindre contact te mette à vif, parce que l’obsession et la passion.

Lis-le et fais moi confiance, on pourra toujours en discuter après autour d’une bière.

Le deuxième sujet dont je voulais vous parler me pèse sur le coeur depuis déjà un moment, il faut que ça sorte. *Soupir, regard dans le vide.*

Lecteurtrice, peu de gens savent ça sur moi, mais… *grande inspiration* Je suis fan de Sandra Bullock. Je sais ce que vous allez me dire. « Quoi, la pétasse de Speed? HAHAHA Mais ma pauvre comment tu veux qu’on te prenne au sérieux avec ton pseudo-élitisme d’intellectuelle de bas étage maintenant? HAHAHA!!! Azy la looooooooooose!!! »

Je sais. Mais outre le fait que cette femme me fasse un petit truc bizarre dans la gorge quand je la vois (et je suis gentille j’ai dit « dans la gorge »), je sentais en elle un putain de potentiel de malade, d’abord parce que quand tu la vois en interview elle est moins conne que ce qu’elle a l’air, et ensuite parce qu’elle a un potentiel d’auto-dérision dont elle a bien besoin pour justifier sa filmographie (Sandra, pardonne-moi, mais quand même…). Et puis un jour je l’ai vue dans « Infamous » (pour les deux du fond « Infamous » c’est le film sur Truman Capote qui est passé complètement inaperçu parce que sorti la même année que « Capote » Avec Philip Seymour Hoffman, que j’aime beaucoup également mais la question n’est pas là). Dans « Infamous » elle joue le rôle de Nelle Harper Lee, meilleure amie de Truman Capote et auteure de « To Kill a Mockingbird » (je trouve moche le titre en français donc prrrrrt).
J’ai trouvé son interprétation (à elle et au reste du cast d’ailleurs) non seulement d’une justesse absolue, mais en plus en totale contradiction avec ses rôles habituels de pétasse écervelée, là c’était intelligent, tendre même, et ça montre que bien employée, en plus d’être à tomber par terre (désolée mais alors moi la grande brune dans ce genre là et je perds des neurones rien qu’à la regarder), elle peut-être extrêmement bonne actrice.

Cela m’a été confirmé ce soir.

Ce soir, grâce à toi, Alfonso Cuaron, je n’ai plus honte de kiffer Sandra.

Mes lapins, je suis allée voir « Gravity ».

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J’avais adoré le « Children of Men », du même Alfonso Cuaron, qui m’avait tellement bluffée visuellement (et scénaristiquement) que du coup sans forcément le vouloir je mettais la barre de « Gravity » assez haut, me méfiant un peu de la (relative) simplicité du scénario. Et bah pour me claquer le beignet, ça m’a bien claqué le beignet.

Je n’ai pas, mes petits poulets joyeux, l’intention de vous spoiler le film, parce que ça serait très vilain de ma part, aussi ne dirai-je que ceci: Si vous avez envie de vous prendre une claque visuelle comme rarement, si vous voulez avoir le sentiment que le vide de l’espace s’ouvre sous vos pieds, si vous voulez non pas voir mais sentir et vivre le scénario, allez-y. Courez-y. Et moi qui ne suis en aucun cas une enthousiaste de la 3D, je vous exhorte (oui, exhorte, parfaitement) à le voir en 3D. Jamais je n’avais vu ça avant.

Il faut savoir qu’en temps normal je suis plutôt du genre à fuir le buzz, geek ou pas geek je préfère en général découvrir tranquillement dans mon coin les trucs et faire mumuse avec pour m’en faire ma propre opinion. Mais là, fuck le snobisme. Une TUERIE.

Et Sandra déchire, voilà, c’est dit, Sandra, épouse-moi, on s’en fout de la différence d’âge/de pays/de revenus/de physique, on vaut mieux que ça!

Huhuhu.

Bref, cette note un peu bordélique, mes agneaux, d’une part pour me remettre dans le bain du blog (amusez-vous à le dire tout haut c’est très drôle « bain du blog), et d’autre part parce que des fois, l’enthousiasme innocent, c’est cool.

D’la bise, à bientôt (je vais tâcher).

5 réflexions au sujet de « Des étoiles et un coming out… »

  1. j’aime bien Sandra… bien plus pour ce qu’elle dégage comme personne (autodérision, belle, intelligente) que ses films… j’ai dû en voir 2 ou 3… et les titres m’échappent (ouais, chuis pas fière)… par contre, gravity… ça me motive moyen…

    • *Yeux du serpent du Livre de la Jungle* Aie confianssssssssse et va le voir, je te jure qu’il est bluffant… Après comme je ne sais pas ce qui te rebute dans ce film je ne peux malheureusement pas tenter de te convaincre plus précisément… Merci d’être repassée par là en tous cas! 😉

      • je pense que c’est le thème qui ne m’intéresse pas…. j’ai peur de trouver le temps long en plus… ouais… chuis chiante! 🙂

  2. Comment ??? Si peu de lignes sur « le bleu  » ?!?!? Nous n’avons pas lu la même bd alors. 😉
    Le film, en terme d’émotion, n’a rien à voir avec la bd. Mais, j’ai presque honte de le dire, il est bien. Décevant par rapport à la bd, mais bien quand même. Et la bouche d’Adele est plus intéressante que les fesses de Lea…
    Quant à gravity, faut vraiment aller le voir ?

    • Te mentirais-je? 🙂 Oui, il faut y aller, et il faut y aller en 3D en plus! Et c’est même pas la fangirl en moi qui parle (elle est en train de chercher l’adresse de Sandra Bullock, elle)…

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